#13 - What's next
La tokenization de la société.
Nous avons connu une première vague avec le web 1.0 qui jette les premières fondations du web tel qu’on le connaît aujourd’hui.
Nous avons connu une deuxième vague avec le web 2.0, qui a rendu Internet à la fois plus facile et plus participatif. C’est l’émergence des blogs et des réseaux sociaux, mais aussi des smartphones qui nous permettent de créer et diffuser des contenus en quelques tapotements seulement.
Le web 3.0 s’articulera autour de l’argent. L’émergence des blockchains, des smartcontracts et de la tokenization va bouleverser de nombreux business. Exemple: vous voulez investir dans un bien immobilier, mais vous n’avez pas assez de sous pour acheter un appartement ou une maison. Bientôt, ces biens seront partitionnés pour que vous achetiez une part seulement de ce bien. Vous pourrez acquérir 2%, 10%, 33% d’une maison et recevoir l’équivalent proportionnel du loyer versé par son locataire.
De fait, l’accès à la propriété, certes partiel, deviendra plus large. Chacun, avec un petit bas de laine pourra investir sans devoir réunir des sommes astronomiques. Les particuliers pourront alors revendre leurs parts sans passer par des notaires et intermédiaires grâce aux smartcontracts. Ils le feront via des cryptomonnaies, comme le bitcoin.
Tout pourrait être “tokenizé” c’est à dire subdivisé en parts et accessible à l’investissement. Une marque, un immeuble, un paquebot, je m’attends au pire, jusqu’à ce qu’un homme vende une partie de son corps… Serait-ce seulement possible?
Cette révolution devrait faciliter la levée de fonds. Ce que je ne maîtrise pas en revanche, c’est comment fonctionne le retour sur investissement. Si j’ai bien compris, dans un bien immobilier, l’investisseur reçoit les fruits des loyers proportionnellement à son investissement. Mais à quel rythme? Et que se passe-t-il si le locataire ne paie pas son loyer? Quid de l’entretien du logement, s’il faut refaire le toit ou réparer l’ascenseur?
Pour le moment, nous sommes encore très loin de cette réalité. Acquérir un bitcoin par exemple demeure très difficile, car il faut commencer par prouver son identité. Il faut ensuite passer par des sites spécialisés qui n’acceptent que certaines devises. A ma connaissance, les banques traditionnelles ne proposent pas encore ce type de change. Il faut inventer et développer toutes les structures, des coffres forts pour stocker vos bitcoins, aux marchés sur lesquels vous pourrez acheter et revendre des tokens… Or, on ne peut pas dire que le web d’aujourd’hui se démarque par sa sécurité, ce qui est plutôt flippant quand on veut investir dans de l’immobilier par exemple.
La Panthère des neiges
J’avais commencé la lecture de Shantaram en prévision de mon voyage en Inde, projet contrarié par l’arrivée de deux autres commandes, La Panthère des neiges et Profession Romancier d’Harumi Murkami. J’ai donc mis de côté de pavé pour me concentrer sur ces deux livres.
J’ai terminé la Panthère des neiges en début de semaine. J’ai bien aimé dans l’ensemble même si ce n’est pas tellement ma “cam”. Ce n’est pas tant le sujet mais le style qui m’a un peu rebuté. Non que le livre est mal écrit, loin de là, ce n’est juste pas le style que j’affectionne.
Il y a quelques passages très bien sentis pour peu que l’on apprécie Sylvain Tesson. Je vous en livre quelques uns ci-dessous.
Ce passage me rappelle un clip d’Arcteryx.
Sukiyaki
Petite dégustation d’un sukiyaki semaine passée au restaurant Kakinuma. Il s’agit d’une fondue japonaise qui, contrairement à sa soeur la fondue chinoise, se mange sans mayonnaise (je crois d’ailleurs que nous sommes les seuls à manger ces fondues avec mayonnaises). C’était divin, très bien servi et très réconfortant par ces températures hivernales. Les tempuras méritent aussi le détour. NB: c’est le premier restaurant dans lequel j’ai mangé des authentiques sushis thon gras à Genève, l’un de mes mets préférés.
En Asie, on appelle ces fondues des “hot pots”. Il y a des restaurants qui ne proposent que ce type de mets. On choisit un bouillon (épicé ou non, pour viandes ou poissons, etc), parfois le caquelon est divisé en deux pour accueillir deux bouillons différents afin de varier les plaisirs, puis commandons les mets que nous souhaitons bouillir.
J’ai eu deux expériences de Hot Pots: l’un guidé à Taiwan, où l’on va chercher soi-même ce que l’on veut bouillir dans un frigo, l’autre en freestyle, à Shanghai où l’on commande un peu sans savoir à un serveur qui ne nous a pas beaucoup aidé. Première expérience très réussie, seconde très décevante… Toujours est-il que ce modèle de restaurant ferait un carton sous nos latitudes. Je cherche un partner in crime.
Revue de presse
Si vous devez lire un article cette semaine, je vous recommande celui-là: 5 hours workdays? 4-Days Workweeks? Yes please. Ou comment certaines entreprises essaient des idées radicales dans la gestion du temps. Ici, la proposition consiste à se limiter à 5h par jour dans la semaine, sans réduction de salaire. Téléphones laissés en consigne à l’arrivée, accès aux réseaux sociaux banni, consultation des emails possible que deux fois par jour, séances limitées à 15 min (LOL), autant d’idées radicales qui augmentent l’efficacité générale, un peu comme le Fordisme à une certaine époque. (Il s’agit de distinguer le temps passé en entreprise du temps effectivement travaillé).
Un essai photographique du NYTimes qui revient sur la chute du Mur de Berlin.
Préparez-vous à un mouvement post-digital. ça a déjà commencé, j’en suis persuadé.
Ultra fan des murmurations. J’en ai capturée une le mois passé.
J’aimerais ça pour remplacer les feux d’artifices à Genève.
Le papier TELA, arnaque anti-écolo.
Pendant ce temps, sur TikoTok.
Audemars Piguet cherche un art curator.
Love,
-E