#21 - Un "shopping ban", c'est quoi?
Cette semaine, j’ai évoqué le challenge que je m’étais lancé à plusieurs de mes connaissances. Réponse unanime, “mais il faut bien manger”. Le concept de “shopping ban” demeure encore peu connu et il me revient d’en dessiner les contours pour le rendre plus compréhensible.
Un “shopping ban” ne consiste pas à couper toutes les dépenses, mais à réduire celles qui sont inutiles. J’ai découvert cette tendance en lisant Cait Flanders qui s’est lancée dans l’aventure en 2014 alors qu’elle embrassait une vie minimaliste. La problématique des “personal finances” prend toute son importance en Amérique du Nord où bon nombre de personnes doivent s’endetter pour suivre des études. Elles passent ensuite des années à rembourser leur prêt, raison pour laquelle la question des finances se pose avec plus d’acuité de ce côté-là de l’Atlantique, même si, évidemment, certains foyers peinent à joindre les deux bouts aussi sous nos latitudes.
Ce n’est pas mon cas, j’ai la chance de ne pas être endetté et de bien gagner ma vie. Si je me lance dans ce défi, c’est parce que j’estime trop dépenser. Il y a aussi chez moi l’envie de moins consommer pour soulager mon empreinte carbone sur cette planète, mais aussi de retrouver du sens en dehors d’une consommation impulsive et écervelée.
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Je ne sais plus exactement comment j’ai découvert l’initiative de cette jeune Canadienne, je crois que c’était une recommandation via une newsletter, mais j’étais déjà prédisposé favorablement au minimalisme. J’ai lu Fumio Sasaki (Goodbye things) et avais été converti presqu’immédiatement. Or, pour atteindre le minimalisme, il peut être utile (!!) de limiter les nouveaux achats, histoire d’éviter de remplacer ce dont on s’est séparé précédemment, car après tout, il ne sert à rien de tout jeter pour tout racheter… C’est encore pire!
Le minimalisme ne consiste donc pas à se priver ni à tout jeter, mais à identifier ce qui nous est réellement utile pour vivre et de se limiter à ça. Exemple simple: a-t-on besoin de 10 paires de chaussures quand 2 ou 3 suffisent? Ou de la même manière, faut-il accumuler les chemises alors qu’on pourrait s’en contenter de quelques unes? Vous comprenez le principe.
Désireux de remettre de l’ordre dans mes finances et séduit par cette tendance minimaliste, je me suis donc dit que la démarche méritait de m’y attarder. Pour le moment, je tiens bien le choc, ça ne me manque pas trop, mais contrôler l’état de mes dépenses au quotidien demeure une gageure. J’expliquerai prochainement comment je compte m’organiser.
Love,
-E