#23 - Dans la nasse
Raw footage shot with iPhone 11 Pro by night
J’ai l’impression que nous venons de commencer l’année et nous sommes déjà à la fin du mois. Jesus (exclamation prononcée à l’américaine)! Dans l’intervalle, j’ai réussi à changer deux fois d’avis. Après deux ans de travail, j’avais fini par killer mon projet de livre. Malgré mes multiples relectures, une seconde réécriture, je n’étais pas convaincu par mon travail, en particulier le début que je trouvais particulièrement ennuyant. Plutôt problématique du point de vue du lecteur qui ne se serait sans doute pas astreint à le terminer (dans l’hypothèse où il le tiendrait un jour dans les mains, sait-on jamais…). Et puis, rebelote, je me dis que non, finalement, ce serait dommage de mettre tout ça à la poubelle sans même tenter le coup auprès d’un éditeur. Au moins en aurai-je le coeur net, sans me dire des années plus tard, et si?
Bref je tourne en rond entre plusieurs projets que je mène en parallèle sans parvenir à me décider. Avec cependant, une impression bien réelle de ne pas avancer et de me taper la tête contre la même vitre, telle une mouche qui ne comprend pas.
Cette boucle m’a un jour été présentée par un ami de manière plutôt créative, accrochez-vous.
***
L’Enfer de Dante (Divine Comédie)
Un jour, un ami me parle de l’oeuvre de Dante et notamment de sa représentation de la carte des Enfers dans la Divine Comédie. Cet enfer est représenté en niveaux (ou 9 cercles) dont la taille décroît pour former un entonnoir. Dans cette oeuvre, plus un individu s’enfonce dans les niveaux profonds, plus grands sont ses pêchés. La grande majorité des gens demeurent donc dans les premiers niveaux.
Représentation de Sandro Boticelli
Cet ami donc, me parle de cette architecture et me balance une interprétation assez séduisante. Ces cercles sont en fait notre réalité. Nous tournons en rond (cercle) pendant des années avant de passer à un autre niveau (ou réalité), qui lui aussi finira par nous faire tourner en rond. Pour certains toutefois, il n’y a pas de passage à d’autres niveaux, leur réalité n’évolue pas. Ils vivent tous les jours la même routine. On comprend dès lors que ceux qui ont changé de nombreuses fois de vie se font plutôt rares et que ceux qui au contraire se sont contentés de leur petit confort (certes peut-être ennuyant) plutôt nombreux.
Bon, je ne crois pas qu’il y aie de bons ou de mauvais choix. Après tout, il n’y a pas de réel gain à passer d’un cercle à l’autre. Cet ami me dit que pire, il y a un certain coût, ou plutôt une sensation d’inconfort créée par l’inconnu du changement.
Et puis, le même ami me dit qu’il faut arrêter de chercher et être dans l’instant présent. Quand j’entends ces mots “instant présent”, toutes mes alarmes s’activent “alerte jargon: business de la méditation”. Et pourtant, à force de penser à l’avenir, on oublie le présent. Ce sont pourtant nos actions présentes qui détermineront notre avenir. Si j’écris tous les jours un peu, ça donnera un livre. Si au contraire, je me plais à imaginer un livre, ça ne donnera rien. Cette mécanique implacable est très bien présentée dans le livre Un rien peut tout changer.
Encore faut-il avoir une vision de l’avenir ou de ce que nous souhaitons être. Bref, j’espère que vous arrivez à me suivre……….
Deep work
J’ai terminé le livre de Cal Newport cette semaine. Il y a quelques passages intéressants, mais j’ai eu parfois l’impression en le lisant qu’il n’y a d’existence que dans le travail et la productivité. Pour résumer, il faut pouvoir se concentrer pour produire du travail de qualité. Se concentrer, revient à éviter les distractions au rang desquelles figurent notre smartphone et les réseaux sociaux.
Cela étant, il mentionne à plusieurs reprises les bénéfices que procurent certaines pauses, notamment le soir pour laisser son cerveau respirer. J’en ai déjà parlé, je ne reviens pas là dessus, j’ai déjà suffisamment l’impression de tourner en rond (!!!).
Adobe Rush
Logiciel inclus dans la suite Adobe Creative Cloud, Adobe Rush permet de faire du montage vidéo assez simplement. Toutes les principales fonctionnalités y sont réunies pour que vous puissiez, sans trop vous prendre la tête, produire des films à destination des réseaux sociaux. La prise en main est facile et cette nouveauté est plutôt bien venue, surtout quand on fait de l’éditing on the go. Une option permet en effet de tout synchroniser dans le cloud, vous permettant ainsi de capturer les images avec votre iPhone, synchroniser ces rushs, puis les monter sur iPads ou ordinateurs. Mention spéciale pour le tool qui permet de recadrer facilement selon les formats les plus populaires 1920 * 1080, stories, carrées, etc.
Reste que le plus dur consiste à imaginer un brin d’histoire, un petit peu de storytelling sans que cela ne soit qu’une succession d’images sans queue ni tête. Et ça, c’est loin d’être évident.
***
Dernièrement, j’ai expérimenté un kit vidéo minimaliste et peu encombrant comprenant les éléments suivants:
iPhone 11 Pro;
Rode Wireless Go;
Manfrotto Pixi Mini.
ça fonctionne plutôt bien mais les usages restent limités. Pour une conférence par exemple, ça ne convient pas. En revanche, le stabilisateur intégré à l’iPhone 11 Pro est bluffant. J’ai également testé le DJI Osmo Mobile 3 mais ne l’ai pas encore bien en mains. Il y a une certaine courbe d’apprentissage. Pour en revenir à l’iPhone, de nuit, on atteint vite des limites en termes de qualité (4K ou pas). Je vous laisse juger par vous même.
Quelques liens avant de nous quitter
Japanese drummers (video)
Fan.tasia (video)
Lol (video)
Typical American (ad)
Love,
-E