#171 - Propagations
Salut la team!
Pour reprendre le rythme, je voulais partager avec vous un excellentissime podcast que j’ai déjà réécouté plusieurs fois: “Propagations”.
ça démarre sur le COVID, mais je vous rassure, le sujet dévie ensuite très largement sur les nouvelles technologies et comment ces dernières favorisent la propagation d’idées et phénomènes à travers les frontières à une vitesse phénoménale.
C’est passionnant à écouter et très juste à mon sens - je l’observe tous les jours au job. On ne peut plus penser la réalité d’un pays (ou de toute entité) dans le cadre très fermé de ses frontières, il faut désormais en permanence avoir un oeil sur ce qui se passe ailleurs, parce qu’inévitablement, on l’importe d’une manière ou d’une autre à intensité variable.
L’un des ingrédients majeurs de toute propagation repose sur la variabilité du phénomène d’origine. Tout comme le COVID, la propagation est assurée par des variants. En termes tech, on pense notamment aux MEMEs. Une image de base inlassablement déclinée, variée selon les circonstances et qui demeurent le type de contenu qui se partage le plus vite. Ce fut aussi #MeToo.
Ce nouveau paradigme pose de nombreux défis aux gouvernements (notamment en France), parce qu’ils ne sont plus à l’initiative mais en permanence en train de réagir à des phénomènes qui surgissent de nulle part. Le veille constitue le meilleur antidote, c’est à dire la capacité à identifier les phénomènes dès qu’ils apparaissent pour ne pas être déborder, mais ça signifie aussi qu’on ne fait plus que de réagir à ce qui se passe. C’est un changement fondamental dans la manière de gouverner.
Pour se prémunir, on peut utiliser des gestes barrières, c’est à dire user de distanciation sociale en nous éloignant des écrans. Cette méthode permet à l’individu de rester sain, mais une entité que ce soit un gouvernement ou une entreprise devra toujours garder un oeil sur ce qui se passe.
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Back in Geneva
La vie vous joue parfois des tours inattendus. Avant d’être choisi pour un appartement à Gland l’année passée, je m’étais inscrit aux projets en cours de construction à Genève. Il y a quelques semaines, j’ai reçu un courrier m’informant que ma candidature a été retenue pour l’un d’entre eux à Bernex. Un appartement neuf, dernier étage, 800.- moins cher que ce que je paie actuellement, d’où je pourrai me rendre en vélo au travail, le tout en faisant la concession d’une pièce en moins, puisque je vis actuellement dans un 4 pièces selon le standard genevois. On peut difficilement faire mieux et c’est donc en toute logique que je vais effectuer un retour au pays dans quelques jours.
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intenses réflexions estivales
L’été fut propice à quelques réflexions qui ont monopolisé mon attention. Je les partage avec vous:
Du pain et des jeux.
on a démarré avec un Tour de France passionnant, nous avons poursuivi avec une Coupe de monde féminine de qualité et on enchainera avec la Coupe du monde de rugby en automne. Il n’y a plus de temps mort, le calendrier nous réserve toujours de quoi nous divertir. La preuve, je n’ai même pas cité le film Barbie ni Openheimer… Bref, alors que nous devons faire face à des défis uniques, nous, on baigne dans l’entertainement. La bouffe aussi n’a jamais autant monopolisé notre attention. On ne parle que de ça sur les réseaux au point que certains médias, comme Blick, ont ouvert des sections “food” comme produit d’appel.Polariser pour exister.
A Genève, nous avons désormais nos grands brûlés de la politique (je crois que je n’ai pas besoin de citer de nom…). Et comme un sortilège qui secoue toutes les démocraties occidentales, pour exister, il faut désormais polariser. La campagne fédérale nous promet de jolies polémiques, nous en avons déjà eu un avant-goût cet été. Et perso, je pense qu’on va droit dans le mur si on poursuit dans cette voie, parce que la grande gagnante sera l’extrême droite. Dans un pays qui a fait sa réussite sur l’idée originale de consensus, cette voie empruntée nous réserve le pire.Hunch.
Si toutes les plateformes se copient dès qu’elles inventent un nouveau format (p.ex stories ou vidéos verticales), ce n’est plus tant la plateforme qui compte, mais le contenu. On en revient à une très ancienne prophétie: content is king. Et en même temps, dans un espace saturé de contenus, plus aucun contenu n’a de valeur, puisque c’est le rareté qui la détermine.Conclusion: ce n’est ni la plateforme, ni le contenu, mais la communauté qui détermine la valeur. C’est là où se trouvent les internautes qu’on peut faire de l’argent. Et c’est ce qu’Elon Musk ne comprend pas en maltraitant les utilisateurs de Twitter, tout comme le nouveau boss de Reddit. Si les membres loyaux d’une communauté se tirent, et bien la valeur du réseau décline.
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Wrapping up
💌 Une version en ligne de mes billets se trouve sur mon blog.
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Love ❤️,
-E